L’hiver est sans doute la saison la plus effervescente de l’année, car il s’agit de la période des Fêtes, des cadeaux et des retrouvailles familiales. Pourtant, qui dit hiver dit aussi neige et froid.
C’est justement dans une ambiance hivernale que l’auteur Christian Guay-Poliquin présente son roman Le poids de la neige, dans lequel il transpose des personnages confrontés à la lourdeur de cette saison. La structure hors de l’ordinaire du roman, le thème de la transition ainsi que le style de l’auteur sont trois aspects qui ont fait en sorte que j’ai beaucoup apprécié ma lecture.
Une structure bien spéciale
La créativité de l’auteur m’a beaucoup étonnée, notamment lorsque j’ai compris que les chapitres étaient numérotés en fonction de la hauteur de la neige tombée dehors, en centimètres.
En plus de la séparation par chapitres, j’ai apprécié le fait que le roman soit divisé en sept sections, soit : «Labyrinthe», «Dédale», «Icare», «Ailes», «Dédale», «Icare» et «Soleil». Cela m’a permis d’en apprendre davantage sur le mythe d’Icare, un texte mythologique grec qui parle du chemin à parcourir pour arriver à la lumière, à la liberté.
Ainsi, l’auteur m’a poussée à faire une réflexion sur le sens de cette structure chronologique intéressante, qui représente probablement une métaphore du récit. Par exemple, dans la mythologie grecque, le texte «Labyrinthe» présente Dédale et Icare emprisonnés dans le labyrinthe, alors que dans le roman, Matthias et le narrateur, les deux protagonistes, sont emprisonnés dans un village pendant une tempête de neige, sans aucune issue possible.
La lumière au bout du tunnel
Grâce à la structure originale du roman, l’auteur a particulièrement bien représenté le thème de la transition, ce qui m’a beaucoup plu. La transition entre l’hiver et le printemps est l’une des plus apparentes. De fait, durant l’histoire, la neige s’accumule puis commence à fondre peu à peu, ce qui marque une transition entre l’hiver glacial et le printemps, qui symbolise l’espoir et le renouveau.
La transition de «malade» à «récupéré» est également intéressante : au départ, le narrateur est cloué au lit, dans un état de semi-conscience. À l’aide de Matthias, un homme âgé qui s’occupe du narrateur, il se rétablit et regagne l’usage de ses jambes. D’un autre côté, Matthias est en pleine forme au début de l’histoire, mais les épreuves de l’hiver le bouleversent et sa santé se détériore peu à peu. Il y a donc une transition inverse pour les deux protagonistes.
Que le plus fort gagne
Malgré la multitude de personnages secondaires, j’ai aussi aimé qu’ils aient tous un prénom débutant par la lettre «J», à l’exception de Maria. Cela m’a fait penser au «je», qui ramène à l’égocentrisme. En effet, tout au long du roman, il est montré que chaque individu ayant un prénom débutant par la lettre «J» pense uniquement à lui-même et à son départ du village, au détriment des plus faibles. Toutes les promesses faites par ces personnages n’ont pas été tenues.
La lourdeur de l’hiver
Enfin, j’ai extrêmement apprécié que le roman soit agrémenté de descriptions si précises des paysages et des lieux, que j’avais réellement l’impression de me trouver parmi les personnages et de vivre les situations avec eux, ce qui a ajouté une touche supplémentaire de vraisemblance et a rendu l’univers encore plus réaliste. En outre, le vocabulaire employé est très simple et les mots sont sélectionnés avec précaution, afin de faire ressentir au lecteur toute la lourdeur et le froid de l’hiver.
Bref, c’est une lecture que je recommande sans aucun doute, d’autant plus qu’elle est particulièrement bien adaptée au contexte hivernal dans lequel nous nous trouvons actuellement.
Très bon texte Sarah! Tu me
Très bon texte Sarah! Tu me donnes très certainement envie de lire ce roman!
Bravo Sarah, ça donne envie
Bravo Sarah, ça donne envie de le lire! Le monde des livres peut nous faire vivre tant d'émotions. Tu as une belle plume!
Ça donne le goût de le lire!
Ça donne le goût de le lire! Je vais très certainement noter ce livre dans ma liste de lectures à venir. Merci!
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