
Jasmin Mlanzi aime écrire! Elle aime particulièrement écrire des histoires. Le Rebond lui permet donc de diffuser son histoire sur le Web et, du même coup, donne un accès privilégié à l'univers imaginaire de Jasmin. Voici le premier chapitre de son histoire...
Planète inconnue
1er décembre 2016
Cela fait déjà deux semaines que nous sommes coincés sur cette planète inconnue. Je le sais parce que chaque nuit je grave un trait sur une petite branche que je garde dans ma poche. Nous sommes six jeunes à avoir atterri ici. Six jeunes d’âges et de pays différents qui ne se connaissaient pas très bien. La planète sur laquelle nous nous trouvons est magnifique et surtout très sauvage. Elle se compose essentiellement de jungles d’arbres colorés, de cours d’eau arc-en-ciel et le ciel est rempli d’étoiles brillantes. Nous sommes loin d’en avoir fait le tour. Nous ne savons pas pour l’instant s’il y a des mers ou des volcans. Simplement la jungle. La jungle à perte de vue. Mais nous continuons l’exploration. Nous marchons tous les jours un peu plus, en quête d’un abri pour la nuit.
Ce soir, Leelee et Mackenzie se sont encore disputés, comme d’habitude, pour des raisons futiles. Nous nous étions arrêtés près d’une rivière pour boire de l’eau à la fin d’une dure journée de marche. Je suis parti chercher des fruits et en revenant elles étaient encore en train de se battre. Je suis fatigué de toutes ces chicanes. Tout ça a commencé ce malheureux jour ou j’aurais mieux fait de rester au lit…
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Ce matin du 15 novembre 2016, j’étais dans ma classe en train d’installer mon nouveau jeu vidéo. Je l’avais conçu chez moi, toute la nuit précédente. Le professeur, derrière moi, ne comprenant pas ma manipulation, fut soupçonneux et m’envoya chez le directeur. Il croyait que je piratais l’ordinateur de l’école. J’eus beau lui expliquer que j’installais juste un jeu, rien ne fonctionnait, il ne m’écoutait même pas. En arrivant chez le directeur, je vis cinq autres jeunes qui attendaient dans le couloir, anxieux.
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…Au lit, dans mon lit douillet, c’est là où j’aimerais me retrouver plutôt que sur ce sol dur et humide. J’ai hâte d’être demain parce que Suga nous a proposé de partir à la recherche de matériaux pour mieux s’abriter. Je suis épuisé et je vais me coucher.
Suga
3 décembre 2017
Hier était la pire journée dans cet endroit inconnu. On était le 2 décembre 2017. Je venais juste de me réveiller quand, tout à coup, j’entendis un hurlement monstrueux qui nous fit tous peur. Le hurlement s’approchait et nous commençâmes à courir, car la chose nous rattrapait. Alors que nous nous échappions, Shay trébucha sur une roche, tomba, et se fit mal. Je dus aller la chercher pour la ramener dans un abri fait d’arbres et de branches que nous trouvâmes.
Arrivés à l’intérieur, nous découvrîmes que l’endroit était immense et sombre à cause de la densité des branches. Nous rentrâmes plus profondément dans l’obscurité de la grotte pour chercher une autre sortie loin de cette chose qui nous poursuivait. Comme j’avais mon téléphone sur moi, je pus éclairer la grotte facilement. En marchant, Louis aperçut, au loin, une torche allumée ce qui indiquait qu’il y avait une forme de vie qui y habitait. Il prit la torche et commença à nous guider. Plus nous avancions, plus nous nous enfoncions dans l’obscurité et plus le passage se rétrécissait. Après un moment, nous nous retrouvâmes devant deux tunnels. L’un devait forcement mener à la sortie tandis que l’autre nous mènerait vers l’inconnu. Nous ne savions quel passage choisir, car tous avions une idée différente en tête.
Après un long moment de réflexion, nous tombâmes tous d’accord sur le chemin à emprunter. Ce serait celui de droite. Cette fois, plus nous avancions plus le passage s’agrandissait, plus les torches au mur devenaient nombreuses et plus un bruit étrange semblait émaner du fond du tunnel. Comme un brouhaha indéfinissable. Nous avancions vers ce que nous pensions être la sortie. Cependant le nombre de torches au mur s’accroissant, le fait d’aller vers la sortie semblait être de moins en moins probable. Finalement, après quelques minutes, nous arrivâmes dans une immense grotte éclairée de milliers de petites torches et nous comprimes enfin d’où venait cet étrange bruit duquel nous nous rapprochions durant notre marche. En effet le tunnel débouchait ainsi sur un couloir circulaire totalement dégagé entouré d’un petit muret sur la droite tandis qu'à notre gauche semblaient se déployer en enfilade une multitude d’autres salles gardées par des portes fermées. Curieux, je décidai de jeter un coup d’œil de l’autre côté du muret et je vis avec stupeur que la hauteur à laquelle nous nous trouvions était fulgurante. Nous nous trouvions dans une espèce de tour-grotte. L’endroit où nous nous situions n’était donc qu’un des nombreux étages de cette tour dans lequel se déplaçait, pour notre plus grand étonnement, une foule de personnes.
Les autochtones ont la peau verte comme le feuillage des arbres, ils sont habillés de bleu, sauf le chef qui porte une tenue rouge. Les hommes ont des cheveux jaunes et portent des souliers de couleur rouge. Les femmes ont des longs cheveux roses et portent des souliers noirs. Les enfants habitant là-bas sont aussi verts, mais plus pâles que les adultes et portent des chaussures brunes. À 4 ans, leurs cheveux changent de couleur pour déterminer leur sexe. Le peuple était très souriant et dynamique. Ce peuple s’appelle les Réas. Ils parlent rai, mais aussi le français, car ils ont déjà rencontré des humains auparavant.
Pendant qu’on marchait dans la grotte, l’un des Réas vient nous rencontrer. Il portait le nom de vingt. Vingt nous amena voir le chef en passant devant d’innombrables appartements souterrains. Plus on descendait, plus que les appartements sont riches, beaux et équipés. Les maisons sont fabriquées de bois brun qui provient de l’arbre de la forêt hantée. Arrivés tout en bas, nous sommes rentrés dans l’appartement du chef, un appartement rectangulaire. À côté de la maison se trouve entreposé un énorme chaudron dans un espace immense. Vingt nous expliqua que c’est l’endroit où ils se réunissent pour manger leur repas. En rentrant dans la pièce, on se trouva dans le salon du chef. Vingt nous demanda de l’attendre ici pendant qu’il va chercher le chef.
À suivre
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Intéressant!
Intéressant!
Ça peut être un scénario pour une bande dessinée. La description des êtres est magnifique. Mais ça casse le charme quand ces gens parlent français. On retombe sur notre tête comme si le français dominait le monde. Il y a aussi les prénoms qui sonnent trop américains et rendent le texte banal comme un roman-photo. Rends les prénoms exotiques. Beaucoup de potentiel. Peut faire mieux. Isidore (les éditions Présence francophone, Yellowknife, Canada)
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