Un froid glacial

C'était une froide journée d'hiver, le genre de journée où l'air est si froid qu'on a l'impression que de petites aiguilles vous piquent la peau à chaque coup de vent. Le ciel était d'un gris sombre et le sol était recouvert d'une épaisse couche de neige qui craquait sous les pieds de toute personne assez courageuse pour s'aventurer dehors.

La petite ville de Millfield était habituée aux hivers rigoureux, mais celui-ci semblait être particulièrement brutal. La température n'a cessé de chuter depuis des semaines, et il n'y avait pas de fin en vue. Les habitants de Millfield se blottissaient à l'intérieur de leur maison, essayant de rester au chaud et à l'abri des éléments.

Sarah était l'une de ces personnes. C'était une jeune femme qui vivait seule dans un petit appartement à la périphérie de la ville. Elle avait toujours été indépendante et autosuffisante, mais cette fois elle avait du mal à rester au chaud et à l'aise face à un froid aussi intense. Elle avait empilé sur elle tous les pulls et toutes les couvertures qu'elle possédait, mais cela ne suffisait toujours pas à la protéger du froid.

Canalisations gelées

Un matin, Sarah s'est réveillée et a découvert que ses canalisations étaient gelées. Elle n'avait pas d'eau courante, et aucun moyen de prendre une douche ou même de se laver les mains. Elle savait qu'elle devait faire quelque chose, mais elle n'avait aucune idée de ce qu'elle devait faire et par où commencer. Elle s'est enveloppée dans un manteau épais et s'est aventurée dans l'air glacial, espérant trouver de l'aide.

Elle a marché pendant ce qui lui a semblé être des heures, ses dents claquant et ses doigts étant engourdis. Alors qu'elle était sur le point d'abandonner, elle a aperçu au loin une petite quincaillerie. Elle s'y précipite, soulagée.

L'outil et la bienveillance

Le propriétaire du magasin, M. Jenkins, était un homme gentil et généreux. Il a vu le regard de désespoir sur le visage de Sarah et a su qu'il devait l'aider. Il l'a conduite à l'arrière du magasin, où il avait un petit atelier. Il a fouillé dans une pile d'outils et de fournitures, pour finalement sortir un chalumeau.

"Ça devrait faire l'affaire", a-t-il dit avec un sourire.

Ensemble, ils ont marché dans la neige jusqu'à l'appartement de Sarah. M. Jenkins a soigneusement appliqué le chalumeau sur les tuyaux gelés, faisant fondre la glace et rétablissant l'écoulement de l'eau. Sarah, éternellement reconnaissante, a proposé de le payer, mais il a refusé.

"C'est le moins que je puisse faire", a-t-il dit. "Nous devons veiller les uns sur les autres dans des moments comme celui-ci."

Sarah est rentrée chez elle, réchauffée et reconnaissante. Elle a pris une longue douche chaude, puis s'est installée pour la nuit, reconnaissante de la gentillesse d'un étranger au milieu d'un hiver aussi froid.