La maladie infectieuse du coronavirus, la COVID-19, a fait son apparition à Wuhan, en Chine, en novembre 2019. Depuis, on a assisté à sa propagation rapide à travers le monde entier la voyant se transformer en pandémie dangereuse.
Bien évidemment, de nombreuses mesures de protection sanitaire ont été mises en place par les gouvernements telles que la quarantaine, la distanciation sociale, la fermeture de l’économie, la fermeture des établissements scolaires, etc. Ces précautions ont changé le déroulement de nos vies et nous devons tous nous y adapter afin de combattre ce virus.
Voyager malgré tout
Pour ma part, le 24 février, j’ai quitté le pays pour rejoindre mes deux destinations favorites : l’Arabie saoudite et le Maroc. Heureusement, la fermeture de la Mecque et de Médine n’avait pas encore été ordonnée malgré l’expansion continue de la pandémie (vous pouvez d'ailleurs lire mon récit de voyage en cliquant ici).
À mon arrivée au Maroc, ma famille et moi étions très heureux et enthousiastes à l’idée de visiter l’ensemble de la famille et de découvrir de nouveaux endroits au royaume. Cependant, le gouvernement n’a pas tardé à annoncer l’état d’urgence sanitaire. Nous étions désemparés de la nouvelle et tristes de savoir que nos plans de vacances allaient tombés à l’eau.
Le début de mon confinement au Maroc
Le confinement au Maroc est beaucoup plus strict et renforcé qu’au Québec. Les unités de l’armée ont été dispersées aux quatre coins du pays, surveillant ainsi chaque mouvement effectué par les résidents. Les transgresseurs de ces nouvelles lois risquaient la prison et une contravention coûteuse.
Qu’allions-nous faire? Comment pourrions-nous retourner au Québec alors que les frontières étaient fermées et les vols annulés? Ce séjour m'a rendue anxieuse puisque je n’avais aucune réponse à mes questions et tout était hors de notre contrôle.
J'ai alors décidé d’écrire au consulat canadien du Maroc et à plusieurs journaux canadiens. Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a finalement envoyé des avions de rapatriements alors que nous étions environ 4000 Canadiens coincés au Maroc.
Tempête d'émotions
En route pour l’aéroport, une tempête d’émotions s’est emparée de moi. Je ne voulais pas quitter mon pays natal, les miens et tout ce qui me rattache au Maroc. En même temps, je voulais retrouver mes études, mes occupations, le reste de ma famille et, surtout, la liberté de pouvoir marcher à l’extérieur.
Aujourd’hui, je suis fière du Maroc. Le faible nombre de cas par rapport à beaucoup de pays développés prouve que les restrictions imposées portent leurs fruits. Nous sommes rassurés de savoir que nos proches seront moins à risques, en espérant qu’aucun mal ne les atteigne jusqu’à la fin de cette épreuve.
Poursuite du confinement au Canada
Le froid de Montréal nous a accueillis et nous nous sommes tout de suite mis en quarantaine. L’idée de ne pas mettre les pieds dehors pendant deux semaines peut avoir l’air difficile et étouffante. Personnellement, entre le décalage horaire, la fatigue, la désinfection complète de la maison et - bien sûr - les séries sur Netflix, je n’ai pas senti les jours passer. Une fois les 14 jours passés, sans aucun signe de la COVID-19, nous étions rassurés.
Par la suite, j’ai décidé d’établir un vrai programme pour être productive durant mes journées. Je devais entre autres compléter mes cours en ligne. Heureusement pour moi, la fermeture des écoles ne m’a pas affectée puisque je poursuivais des cours à distance bien avant le confinement.
Une opportunité
J'ai d'abord considéré cette période comme une opportunité pour accomplir ce que je n’étais pas capable de faire en temps normal dû au manque de temps, mais la motivation était difficile à trouver.
J’ai donc décidé de faire une compétition d’apprentissage du coran avec les membres de ma famille. Le premier qui finirait d’apprendre un chapitre du coran gagnerait 100$. Ainsi, on a réussi à créer un environnement d’apprentissage, de discipline et de jeu en même temps.
D’autres jours, j’ai essayé des recettes gourmandes pour régaler mes papilles et égayer la bonne humeur avant de les partager sur Instagram pour créer du contenu intéressant et pour échanger avec différentes personnes.
Entre temps, j'ai regardé la série La casa de papel. Quelle série ingénieuse ! Le cadre, les acteurs et l’histoire sont palpitants. Aussi, je ne me suis pas empêchée de contempler le fameux film 7. Ko?u?taki Mucize, qui a fait pleurer bien des yeux.
Journées plus difficiles
Les journées pluvieuses et ennuagées ont été plus difficiles alors que je trouvais rarement du plaisir à faire une activité. Je pense que c’est correct de se laisser aller de temps à autre, surtout en ce temps de difficulté dû au virus. Il n’est pas nécessaire de se mettre de la pression pour quoi que ce soit. Selon moi, la santé mentale est prioritaire.
J’ai aussi développé mon talent de tatoueuse au henné. Je pratique sur mes mains, sur du carton, sur les mains de ma maman. Je sortirai peut-être de ce confinement en ayant acquis toutes les techniques de dessin.
Le ramadan frappe aussi à nos portes. Malgré qu’on jeûne, il y a beaucoup de choses à accomplir pendant le jour et la nuit. Une chose est sûre, nous penserons beaucoup moins au coronavirus.
En espérant que nous retrouverons notre vie normale d’ici quelques mois. Ça va bien aller…
Beau récit Oumaima! Je
Beau récit Oumaima! Je comprends que cette période, fort chargée en émotions, restera gravée longtemps dans vos mémoires. Et en plus, vous avez trouvé de belles façons d'avancer et d'évoluer malgré tout!
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