
L’intelligence est un sujet assez controversé en psychologie. Toutefois, une définition unanime accordée à ce terme indique qu’il s’agit de la capacité d’un individu à comprendre des idées complexes, à s’adapter aisément à son environnement, à apprendre à partir de ses expériences, à pratiquer plusieurs formes de raisonnement et d’être en mesure de surmonter des obstacles.
Historique
Il existe deux façons de considérer l’intelligence. Tout d’abord, il y a le quotient intellectuel (QI), initié par le psychologue anglais Charles Spearman qui soutenait que l’intelligence est constituée d’une aptitude générale, soit le facteur G. Plus tard, le psychologue et pédagogue français Alfred Binet et le médecin Théodore Simon mettent en place le premier test pour mesurer les facultés intellectuelles : l’échelle métrique de Binet-Simon. Or, le psychologue allemand William Stern estime qu’il est plus optimal de diviser l’âge mental d’un individu par son âge chronologique afin d’obtenir un quotient. Ensuite, le psychologue américain David Weschler élabore le premier test de QI, qui présente des sous-tests verbaux (questions de connaissances générales, d’arithmétique et de vocabulaire) et des sous-tests non-verbaux (images à compléter, assemblage, dessins avec blocs). Ces tests permettent de donner un score pour les adultes.
L’autre façon de considérer l’intelligence est à partir des intelligences multiples et le quotient émotionnel (QE). Selon Howard Gardner, psychologue et éducateur de Harvard, nous possédons huit intelligences qui ont une importance égale. Il s’agit des intelligences linguistique, logico-mathématique, musicale, interpersonnelle, intrapersonnelle, naturaliste, kinesthésique et spatiale. De son côté, Robert Sternberg, psychologue et professeur américain, a proposé une théorie triarchique de l’intelligence qui soutient que trois types d’intelligence (analytique, créatrice et pratique) coexistent chez un individu. Puis le QE représente notre capacité à gérer nos émotions et à détecter celles d’autrui.
L’intelligence est-elle innée ou acquise ?
Des études menées sur des jumeaux élevés séparément démontrent que le QI serait héréditaire. En effet, les enfants adoptés auraient plus de chances d’avoir un QI proche de celui de leurs parents biologiques que de leurs parents adoptifs. Par contre, des études menées sur des enfants sortis de la pauvreté (adoptés) montrent que le QI de ces enfants est plus élevé que ceux de leurs parents biologiques. Donc, on en conclut que dans un environnement qui n’est pas propice à leur épanouissement personnel, les enfants ne peuvent pas s’exprimer pleinement. En améliorant leurs conditions de vie, ces enfants auront l’occasion de mieux développer leur potentiel.
Par contre, certains chercheurs ont démontré que l’hérédité n’est pas le seul facteur qui influence le QI. De fait, la psychologue et chercheure Sharon Landesman Ramey a étudié des bébés qui vivaient avec une mère dont le QI était bas et avait un faible revenu. Elle les a séparés en deux groupes : les deux avaient des soins médicaux et des suppléments alimentaires, mais seulement un des groupes fréquentait une garderie enrichie. Suite à ce test, elle est parvenue à la conclusion que les enfants qui avaient participé aux deux programmes avaient un QI plus élevé que les autres.
Bref, l’intelligence est à la fois innée et acquise, c’est-à-dire qu’elle dépend donc non seulement de l’hérédité, mais aussi de l’environnement dans lequel on évolue.
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