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Elle m’a dit…

Publié par Djimet Seid - Vendredi 5 octobre 2018 - 15:57

La vie nous apprend amplement durant notre passage sur Terre. On vient au monde dénué de savoir et on repart avec une sacoche pleine de leçons. Malgré cela, on n’est pas toujours satisfait de ce qu’elle nous offre. Triste réalité, mais cela n’empêche pas la vie de faire son travail. Je ne sais pas vous, mais j’ai l’impression qu’elle me parle.

Elle m’a dit «le savoir est une arme», mais souvent ceux qui sont armés sont ceux qui manquent de savoir. Elle m’a dit qu'on ne cesserait jamais de tomber, mais que l’important est de ne pas faire du lieu de son échec sa résidence. Elle m’a dit «sois vigilant sur tes pas», car habituellement c’est les gens à qui on offre une arme qui finiront par nous prendre pour cible à un moment donné. Elle m’a dit que l’homme est ironique : souvent celui qui vient te soulever est le propre auteur de ta chute.

Elle m’a dit que même la liberté n’est pas libre. Contrairement à ce que l’on pense, être libre ce n'est pas de pouvoir faire ce que l’on veut, mais de s’emprisonner avec les démarches de la société. Car être libre, c’est de réellement dépendre que de soi-même, être indépendant, etc. Alors dans ce cas la liberté n’existe véritablement pas, puisqu’on dépend toujours de quelque chose. Par exemple, la survie d’un homme dépend de ce que la nature produit. La survie d’une plante dépend du soleil, de la pluie, de la terre, etc. La survie d’un herbivore dépend des plantes qu’il mange, celle d’un carnivore dépend de la présence des herbivores et ainsi de suite. L’animal peut manger ce qu’il désire, mais cela reste qu’il est toujours dépendant de ce système dans lequel il est pris. Ainsi, on suit de jour en jour les démarches de la société et les pas de l’écosystème. Il faut voir un peu la personne qui cherche la liberté comme un oiseau qui veut sortir de sa cage, sans savoir qu’il est dans une autre cage plus grande et ainsi de suite. L’oiseau restera toujours dans une cage. La liberté n’est qu’une illusion.

Courir après ce que nous n'avons pas

Elle m’a dit que les ressources naturelles ne sont pas manquantes sur la Terre, mais cela n’empêche pas la moitié de la planète de baigner dans la pauvreté. Elle m’a dit que l’Homme ne sait pas apprécier la beauté de la bonté, le blanc veut se bronzer, le noir veut la clarté, le petit veut grandir, le grand veut rajeunir, le couple veut se séparer, le célibataire veut se marier, etc. On court toujours derrière ce qui nous manque en oubliant tout ce qu’on possède et on se demande pourquoi on n’est pas heureux. Pourquoi ne sourit-on pas?

Souvent, ceux qui aiment le beau temps sont ceux qui regardent le plus les journées grises. Quant à ceux qui cherchent du nouveau, ce sont ceux qui sont pris dans le passé. Parfois, on cherche le bonheur dans le regard du malheur. Combien tentent de trouver la lumière dans les profondeurs? Parfois, j’ai l’impression qu'on oublie où se trouve le soleil. Cela n’étonne pas si on voit plus du gris que du beau temps, car on cherche tellement au mauvais endroit. C’est comme vouloir la fraicheur au milieu d’un feu. Certes, les beaux jours ne seraient pas tant attendus si la pluie n'existait pas. Cependant, le bonheur ne se trouve pas sous le soleil ou loin de la pluie, mais dans tout ce que la vie nous offre. Ce qui manque chez nous c'est l’appréciation de ce que la vie nous offre.

Elle m’a dit la mort s’en fout de vos hésitations entre la science et la religion. La vie est une véritable bavarde, il faut savoir l’écouter. On en apprend à longueur de la journée. Le savoir est peut-être une arme, mais il faut savoir l'utiliser.

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